En Suisse, nous répertorions actuellement sept réseaux : Bienne, (10 participants, 20 inscrits) ; Lancy Genève, (22 personnes) ; Lausanne-ville et son antenne à Bellevaux, (environ 100 participants, 550 inscrits) ; Corcelles-Cormondrèche (Neuchâtel) ; Vevey (30 à 40 participants, 120 inscrits) ; Le Landeron (Neuchâtel) et Renens le petit dernier (30 participants). Nous ajoutons Thonon (France voisine) avec 30 participants, 60 inscrits ainsi que Pontarlier (20 participants, 120 inscrits).
La plupart des réseaux Suisses se réunissent une fois par mois soit pour initier les nouveaux échanges ou encore pour prendre à ce moment même un repas en commun ce qui a pour but de réunir et faire se rencontrer les participants.
Nos inter-réseaux se déroulent chaque année dans un réseau différent et chaque réseau organise des échanges en direct qui, souvent impliquent, entre autres, la découverte de la ville dans laquelle se déroule l’inter-réseau.
Ce tournus permet à chacun de faire connaissance avec l’endroit et nous avons ainsi le plaisir anticipé de nous revoir chaque année.
A Lausanne
Depuis l’année dernière, nous avons démarré des échanges que nous appelons échanges de français thématique. C’est Silvia qui a eu cette idée, lors de sa rencontre avec les gens du BCI, (Bureau fédéral pour l’intégration). Ces échanges-là, (par exemple l’aquarelle) sont des échanges au cours desquels nous développons également la langue française, tout en peignant par exemple. Nous appliquons le même principe pour certaines promenades, à pied ou à ski, pour des échanges de cuisines diverses ou d’autres activités plus extérieures. Ces échanges-là permettent de ne pas offrir « que » la matière choisie, mais d’y pratiquer en même temps le français comme je l’ai dit plus haut.
Nous recevons de ce même BCI (bureau cantonal de l’intégration) une subvention fédérale annuelle, destinée à l’intégration des étrangers dans notre pays. Avec cette participation, nous pouvons faire différentes sorties dont vous parlera Nicolas.
Ces promenades qui durent généralement la journée, sont aussi l’occasion pour les étrangers de découvrir notre pays et ses coutumes ainsi que des organisations souvent internationales et bien sûr l’occasion de pratiquer la langue française.
La demande de cette langue a pris une telle ampleur que c’est la solution que nous avons trouvée pour que le réseau ne ressemble pas seulement à une école de langues. Ce constat limitait la possibilité pour les participants de faire d’autres offres, donc limitait aussi la variété des savoirs offerts ou/et demandés. Nous essayons donc, par ce truchement, de garder beaucoup de diversité parmi nos offres et nos demandes.
Mais les demandes actuelles sont très souvent axées sur les thèmes informatiques et logistiques. Au milieu de tout ça viennent se greffer d’autres échanges comme par exemple la pratique du crochet ou du tricot ou là aussi, on peut échanger tout en parlant français. Les échanges peinture sur bois ( qui dure lui, depuis 20 ans) ainsi que l’échange céramiques réunissent à eux deux un grand nombre de personnes dont certaines de langue étrangère, donc là aussi la possibilité de s’exprimer en français tout en peignant ou en arrangeant les petits dés de mosaïque est possible.
Les réseaux de Suisse sont en relation régulière avec le réseau de Thônon, en France voisine, réseau qui compte 60 personnes qui font environ 600 échanges par année.
Nous partageons nos fêtes, nos inter-réseaux, nos moments de formation. Nous avons toujours beaucoup de plaisir à nous rencontrer.
Silvia a démarré un nouveau réseau à Renens, petite ville très cosmopolite et pleine de gens riches de savoirs.
Ce soir-là, une trentaine de personnes étaient présentes et un ou deux échanges se sont mis en place.
Après le départ de Silvia, repartie au Brésil, le réseau continue avec les membres présents qui se sont organisés afin de ne pas perdre le bel élan du début et maintenant c’est un couple de nationalité turque qui est partie prenante de son organisation avec l’aide des anciens. Ce réseau compte actuellement une vingtaine de personnes et les échanges se poursuivent.
Dernièrement, un quartier de notre ville nous a demandé une présentation de ce qu’est un réseau, avec l’idée d’en créer un nouveau, ce qui est une formidable initiative pour
un endroit très peuplé et doté d’une structure à disposition donc à exploiter.
En conclusion, ce petit aperçu de nos réseaux n’est qu’un bref compte-rendu des multiples activités qui s’y déroulent. Les savoirs échangés, les histoires racontées et les liens tissés restent et resteront toujours du domaine de l’inénarrable ; qu’importe, l’essentiel n’est-il pas de le vivre, cet inénarrable ?
Pour les réseaux de Suisse et de France voisine, Montse Küchler et Madeleine Moret, et Nicolas Potier
Mai 2016
NB : ce texte a été préparé en vue des rencontres internationales d’Evry de juin 2016.