L’association existe à Lausanne depuis 1989, elle a ses propres locaux établis à l’avenue de Morges 44.
Le réseau d’échanges réciproques de savoirs de Lausanne compte une centaine de membres avec au moins un échange sur l’année et environ 550 inscrits avec ceux en attente d’un échange ou susceptibles d’être intéressés.
Le local qui abrite le réseau est ouvert quatre jours sur sept. Chaque semaine six à dix nouvelles personnes se renseignent et/ou s’inscrivent, de plus en plus souvent en ayant consulté le site du réseau. D’anciens membres reviennent également au réseau, après une période consacrée à d’autres priorités.
Statistiques 2015
Les échanges de langues, dont le français, l’anglais, puis l’allemand, l’espagnol et l’italien, constituent une part importante des échanges, soit 48,8%. Le français représente un petit tiers des échanges (30,5%). Viennent ensuite l’informatique, l’art & la musique, la vie pratique. L’appui scolaire continue de prendre une place non négligeable (8,6% en 2015, essentiellement du français). Le réseau permet aussi des échanges de langues personnalisés, tels que le russe, le portugais et l’esperanto.
On peut mentionner certains échanges qui ont marqué les années 2014 et 2015 : création de meubles en carton, sortie « mini-golf », composition florale ikebana, confiture d’oranges, guitare, solfège, dessin, présentation de l’écriture braille, bricolage créatif, création de lampes en cartons, création d’objets en feutre. L’échange peinture sur bois et mosaïque, quant à lui, continue, après plus de vingt ans d’existence, à accueillir de nouveaux participants.
La commune nous demande des statistiques additionnelles qui nous permettent de donner quelques informations sur la population qui fréquente le réseau : les âges vont de 10 à 82 ans, avec une quarantaine de nationalités différentes, et pour plus de deux tiers des femmes (67,7%). Les données personnelles restent confidentielles et ne sont transmises à aucune administration autrement que sous forme de statistiques anonymes.
Notre base de données compte actuellement environ 550 adresses mail, un outil maintenant couramment utilisé pour communiquer avec nos membres.
Manifestations
Le BCI (bureau cantonal de l’intégration), qui traite la subvention fédérale contre les discriminations et en faveur de l’intégration, nous permet, outre de financer certains échanges thématiques, de financer des sorties dites « culturelles » : visites du zoo de Servion, du marché traditionnel aux oignons à Berne, du Palais de Nations Unies à Genève, de la cité médiévale de Gruyères et la maison du Gruyères, des mines de sel de Bex.
En 2014 le réseau a fêté ses 25 ans. Une belle fête, avec des tables fleuries, des contributions culinaires de différents pays qui ont été très appréciées, des échanges en direct (mosaïque, peinture sur bois, maquillage pour enfants et tatouage éphémère), des chants, des éléments de rétrospective en photos et en documents originaux. Environ une centaine de personnes ont passé lors de l’après-midi. Nous avons eu le plaisir de recevoir à cette occasion le municipal Oscar Tosato, directeur du département Enfance, jeunesse et cohésion sociale, qui a fort impressionné l’assemblée par sa connaissance de l’association.
A cette occasion, le réseau a présenté le petit livre « RERS de Lausanne : une aventure de 25 ans », par Madeleine Moret, qui illustre par des exemples la vie du réseau et en retrace les principales étapes. L’ouvrage est aussi destiné à la transmission de son histoire et de ses valeurs.
Le 11 octobre 2014, une dizaine de membres du réseau ont participé à la fête des savoirs à Thonon-les-Bains organisée au niveau national en France par l’association faîtière des RERS. Une bien jolie fête, très bien organisée, qui a bénéficié de la venue de Claire Héber-Suffrin pour l’occasion.
Le 31 octobre 2015, Lausanne a organisé une rencontre inter-réseau : outre Lausanne, y ont participé les réseaux de Bienne, Lancy, Pontarlier, Renens, Thonon-les-Bains, Vevey. Une cinquantaine de participants dont environ la moitié du réseau de Lausanne. Visite du conservatoire le matin, échanges de décorations de Noël, bijoux fantaisie, peinture sur bois et mosaïque le matin, plenum avec présentation des réseaux l’après-midi.
Chaque année, le réseau organise un pique-nique au début de l’été et une verrée de fin d’année, deux événements chaleureux et conviviaux qui ponctuent l’année, avec par exemple une exposition de photos d’échanges ou de peintures et d’oeuvres réalisées par des membres du réseau.
Personnel fixe
Le taux d’activité des permanentes du réseau se chiffre à 55% de poste salarié partagé entre trois personnes. Hormis les vacances annuelles le personnel engagé travaille de manière simultanée et complémentaire tout au long de l’année.
Les membres du réseau, bénévoles, apportent leur aide en assurant des permanences, ou encore certaines tâches lors des manifestations par exemple.
ETS (emplois temporaires subventionnés)
Ces personnes sans travail sont placées et rémunérées par l’administration communale pour effectuer des tâches d’accueil et de secrétariat au sein du réseau.
Ces personnes manifestent souvent un grand intérêt pour nos activités et s’intègrent bien à l’équipe. Elles participent souvent elles-mêmes à des échanges. Très souvent, elles gardent un contact avec l’association, en poursuivant par exemple des échanges de savoirs.
Subventions et partenariats
La commune de Lausanne nous soutient par le moyen d’une subvention annuelle sans laquelle il nous serait impossible de continuer nos activités. Lausanne Région, une association de communes associant Lausanne et des communes limitrophes, nous soutient depuis 2011, ainsi que le BCI qui traite la subvention fédérale contre les discriminations et en faveur de l’intégration. La Loterie romande nous soutient ponctuellement, ainsi que le bureau des ETS de Lausanne avec qui nous avons établi une relation de confiance depuis des années.
C’est avec ces soutiens qu’une partie de la population suisse et étrangère de Lausanne peut continuer à se former dans la gratuité, à avoir accès au savoir.
Lausanne, mai 2016
Modifié en août 2022
Nicolas Potier
NB : ce texte a été préparé en vue des rencontres internationales d’Evry de juin 2016.